3 janvier 2007
AMERICAN PICTURES Photographies de Jacob Holdt
L'EXPO QUI TUE!!!Hum, pas facile de voir la vérité en face...
En 1971, à 24 ans, Jacob Holdt découvre les Etats-Unis qu'il parcourt à pied et en stop, vagabondant pendant cinq années, vendant son sang pour vivre à travers 48 états, avec une attirance particulière pour les exclus du rêve américain. Il raconte, dans les lettres à son père, ses déboires et ses rencontres, notamment au sein de la communauté noire dont il "tombe littéralement amoureux" selon son expression, et dont il s'attache à comprendre l'ostracisme et le racisme dont elle fait l'objet. Incrédule, son père lui envoie un appareil photographique, charge à Jacob de prouver ses dires. Ces images frappent par la proximité d'un quotidien partagé, leur étonnante simplicité où perce l'infini respect que l'on devine derrière l'objectif, l'absence de parti-pri demonstratif et en mêm temps la compassion sincère pour des compagnon de fortune ou d'infortune avec en fond le constat sans détour de la banalité de l'exclusion et de la misère. Il est troublant de remarquer que ce reportage social répond comme en echo à celui, pionnier à la toute fin du XIXe siècle, d'un autre danois, JacobRiis qui dénonça les condition de vie des immigrants arrivant à New-York.Comme chez Riis, les vues des personnes à l'intèrieur de leur logement saisies dans la brutalité de la lumière artificielle, abondent dans le travail de Jacob Holdt et donne une force inouï à l'ensemble. Ce corpus de diapositives, prises avec un simple appareil demi-format, se révèle une source documentaire inépuisable pour leur auteur, dont elle constitue la base de son travail de conférence sur le racisme et les discriminations.
Il y a d'autres photos dans l'album.
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